Confrontation inattendue : Gryffondor et Serpentard VS Mimi Geignarde

Confortablement assise sur le sol des toilettes des filles, le dos appuyé contre la porte d'un des cabinets, Cécilia Lane écrivait son journal intime comme tous les soirs de la semaine.
Seule dans la pièce, comme à son habitude, la Serpentard profitait d'un peu de calme après des journées souvent bruyantes et fatiguantes.
Jamais, ici, elle n'avait eu à se plaindre de quelque chose, mais cette fois-là fit exception à la règle.
Alors qu'à l'accoutumée Mimi Geignarde était du genre à ne trop rien dire, elle semblait aujourd'hui dans une humeur plus que massacrante.
Elle traversait les cabines en hurlant, commençait à innoder les lavabos, détruisait les cuvettes et quand elle se reposait quelques instants, elle en profitait pour pleurer et sangloter haut et fort.
Ce petit manège fatigua rapidement la jeune Lane qui tout en se relevant commença à crier sur le fantôme.
Cependant, ni les menaces, ni les flatteries ne semblaient pouvoir sortir l'ancienne Poufsouffle de son état. Elle continuait à crier, à pleurer et à innonder les toilettes.
Bientôt, Cécilia eut les pieds dans l'eau et son sang-froid quasi légendaire s'évapora aussitôt.
Elle se mit à crier plus fort encore que le fantôme et à lancer des sortilèges sur celui-ci bien décider à le faire taire. Mais elle savait bien qu'elle n'y arriverait pas. Les cours de Sortilèges portant sur la neutralisation de fantômes avaient lieu en sixième année, et elle ne possédait donc dans le sujet aucunes compétences.
Bien décidée cependant à retrouver le calme, elle décida de sortir quelques instants des toilettes histoire de trouver une sixième année capable de l'aider.
Quand elle fut sortie des dits toilettes, la seule personne qu'elle trouva fut Lizee McEntry, une Gryffondor, de sixième année. Repoussant ses différents avec les Rouges et Ors, elle saisit le bras de la sixième année et l'entraîna de force dans les toilettes.
Une fois qu'elles y furent toutes les deux, Cécilia demanda poliement à la jeune fille :

-Je m'excuse de t'avoir si violement amenée ici, mais j'ai absolument besoin de ton aide. Il faut neutraliser Mimi avant qu'elle ne fasse vraiment quelque chose de grave. Je sais que tu es en sixième année Lizee, et je sais aussi que tu es capable de neutraliser un fantôme. Elle me tape sur les nerfs, je n'en peux plus, j'ai besoin de toi, acceptes-tu de m'aider ?

J'étais au deuxième étage, revenant du bureau du Professeur Flitwick pour lui demander un conseil sur certains sortilèges, quand je vis une Serpentard se diriger vers moi, me prendre le bras et m'entrainer je-ne-sais-où.

Trop étonnée pur faire quoique ce soit, je laissais la Serpentard m'emmener jusqu'au toilettes du deuxième étage
.

Nous étions à peine arrivées dans la pièce, que Mimi Geignarde se fît entendre, par ses cris.Je dûs d'ailleurs me concentrer assez fort pour pouvoir entendre la Serpentard s'excuser et me demander de l'aider à neutraliser Mimi Geignarde.

-Bien sûr!Il faut juste qu'elle arrête de bouger pendant un instants, juste quelques secondes, pour que je puisse lui lancer le sort sans risquer de casser quelque chose...

Lui répondis-je en réfléchissant.Je sortis ensuite ma baguette, ce qui attira l'attention du fantôme, et lançai un sort informulé à ce dernier.

L'effet fût immédiat, et Mimi Geignarde arrêta de bouger et de crier.

-Voilà!Il te suffira juste de lancer un Finite et de t'éloigner le plus vite possible avant qu'elle ne reprenne ses esprits quand tu auras terminé!

Voir une Gryffondor aider une Serpentard, voir une Serpentard demander de l'aide à une Gryffondor et voir une Gryffondor et une Serpentard entretenir une conversation normale et civilisée avait de quoi choquer plus d'une personne dans ce collège magique, mais cette fois-ci, rien ne semblait pouvoir remplacer cette aide mutuelle contre le fantôme.

Reconnaissante, Cécilia remercia longuement Lizee McEntry avant de se décider à entamer une conversation plus personnelle avec la Gryffondor. Maintenant, qu'elles avaient la paix, et que personne ne semblait pouvoir venir les déranger, la jeune Serpentard pouvait discuter avec qui elle le voulait, et vu son état d'esprit actuel, elle ne demandait que ça.

-Lizee, c'est cela ? Je m'appelle Cécilia Lane, je suis en cinquième année et comme tu peux le voir, je suis à Serpentard. Je te préviens tout de suite, je ne suis pas comme les autres. Avec moi, pas de préjugées, pas de méchancetés, je suis moi et c'est tout.

Sous l'oeil mauvais de Mimi, Cécilia continua encore quelques secondes à expliquer qu'elle n'était pas mauvaise avant de se taire. Devant le silence qui s'installait, elle préféra ré-engager la conversation, et ne trouvant pas grand sujet de conversation, elle amorça sur la famille de la Rouge et Or.

-J'ai entendu dire que tu détestais ta famille. Si ce n'est pas indiscret, pourrais-je savoir pourquoi ? Tu sais, moi non plus je ne suis pas proche de ma famille, alors...

Cécilia s'arrêta, préfèrant arrêter de s'enfoncer et garda le silence, attendant la réponse de Lizee.

La Serpentard me remercia longuement avant de se présenter.Elle s'appellait Cécilia Lane et elle était en cinquième année.Ensuite, elle me dit qu'elle n'était pas comme les autres et qu'avec elle, il n'y avait pas de préjugés ni de méchancetés.

Je lui souriai et m'apprêtai à lui répondre, mais elle me devança et me demanda alors pourquoi est ce que je détestais ma famille.

Je me renfrognai légèrement avant de lui répondre d'une voix calme

-De toute façon, je trouve que es "batailles" entre les Gryffondors et les Serpentards sont tout à fait stupides...Après tout, ce ne sont que des maisons et nous ne sommes pas si différent!Et pour te répondre, ce que tu as entendu dire est parfaitement juste...Je déteste ma famille parce que je...N'apprécie pas tout leurs principes...

Terminais-je en faisant un sourire un peu, beaucoup, forcé à la Serpentard en face de moi.Je n'aimais pas tellement parler de moi et surtout pas de ma famille...

[H-J : Excuse-moi du retard...]

Cécilia se mordit les lèvres en écoutant la réponse de la Gryffondor. De toute évidence le sujet de la famille de la Rouge et Or était tabou, et la Serpentard s'en voulut quelque peu de venir remuer le couteau dans la plaie. Comme pour essayer de "consoler" la jeune fille, la Vert et Argent murmura faiblement :

-Je suis désolée de t'avoir ainsi parlé de ta famille, je comprends que cela puisse être difficile. Je n'aime pas non plus les principes de ma famille, mais je crois qu'avec le temps, j'ai été formatée à penser comme eux. Loin de moi l'idée de devenir Mangemort, leurs actes me répugnent, mais je suis sûre par exemple que mes enfants recevront une éducation telle celle des Sang-Purs : tu sais, la connaissance de tous les noms influents, apprendre à discourir, toutes ces choses que l'on m'a donnée et qu'instinctivement je transmettrais. Bref, je crois que je vais arrêter de te parler de ma vie, cela ne doit pas t'intéresser beaucoup, mais c'était juste pour te dire que je te comprends, et que je t'admire, car toi, tu as réussi à te détacher de ça et faire tes propres choix. Moi, je crois que j'en suis incapable.

Durant sa tirade, Cécilia avait baissé le regard, et elle le agrda fixé sur le sol attendant la réponse de son interlocutrice.

-Ce n'est pas de ta faute, tu ne pouvais pas savoir si ce que tu avais entendu dire était vrai ou pas...Si tu veux savoir, moi aussi ils ont essayé de me "formater" à penser comme eux...Sans grand succès...J'ai peut-être à me "détacher de ça", comme tu dis, mais je ne sais pas si j'y arriverai encore longtemps...Je doute fort qu'ils me lâche même après ma majorité...Mais si tu veux vraiment avoir le droit d'avoir tes propres cas, il ne faut surtout pas désespérer...Je suis sûre que tu pourrais y arriver!Evidemment, ce sera tout sauf facile, mais si tu persévère, tu pourra y arriver!

-Je ne sais pas si j'en serais capable. Je te vois forte alors que je me sens si faible. Je te vois te battre, je ne sais pas si j'en ai le courage. Que m'arriverait-il si je combattais ainsi l'autorité parentale ? J'ai peur, peur des représailles, peur de me retrouver seule si je me révolte. Je suis l'unique fille de ma famille, j'ai un héritage et un nom à porter et je ne sais pas si ce fardeau vaut plus ou moins que ma liberté... Je crois ne pas avoir assez confiance en moi et j'ai peur...

A la fin de sa tirade, Cécilia sentit sa gorge se serrée, ses yeux ravalant quelques larmes. Ce qu'elle venait d'avouer à cette quasi inconnue, Cécilia le pensait depuis toute petite. Elle avait toujours pensé qu'elle était faible, et cette situation semblait lui rappeler une fois de plus. Elle n'avait pas confiance en elle et c'était sûrement sa plus grande faiblesse.
Une question se posait alors dans son esprit : cette jeune fille inconnue, Lizee McEntry, était-elle capable de l'aider ?

-Franchement, moi aussi je me suis posée ces questions, mais je me suis dit que je préférais être libre de mes mouvements et faire ce que je veux, quitte à travailler dur pour gagner un minimum d'argent, et avoir la fierté de se dire que cet argent je l'ai gagné par moi-même que de recevoir un héritage et profiter en quelques sorte de l'argent que nos ancêtres nous ont légués...

Et puis, personellement, je n'ai pas une énorme confiace en moi-même...Et je peux t'assurer que moi aussi j'ai souvent peur des conséquences de mes actes, mais je me dit que mes efforts finiront bien par payer un jour, du moins, je l'espère de tout coeur...

C'est évident que lors des grandes vacances, quand je dois retourner chez moi, je me retrouve seule, mais ça en vaut la peine, en tout cas d'après moi, quand je regarde mes frères et soeurs, j'ai l'impression qu'on se sert d'eux, aussi facilement que des marionettes...Et en aucun cas, je ne voudrais ressembler à ça...

Cécilia écoutait Lizee avec attention et les paroles de cette dernière la tiraillaient profondément. Certes elle aussi voulait voler de ses propres ailes, mais en même temps, elle était la fierté de ses parents et les décevoir lui paraissait quasiment inconcevable. Au fond elle, elle savait que la Gryffondor avait raison, mais se battre contre une famille, elle ne s'en sentait pas le courage. Elle était née pour être dominée et imaginer qu'elle puisse devenir une dominante lui paraissait improbable. Bien sûr, de l'extérieur, elle semblait forte et puissante, mais dans son petit fort intérieur, rien n'était simple.
Mais il fallait qu'elle essaie, au moins qu'elle essaie. Qu'elle tente de se battre ne serait-ce qu'une fois dans sa vie, pour trouver ses limites et jusqu'où ses rêves pouvaient aller. Ainsi, la Serpentard décida qu'il était temps pour elle de se révolter et elle commencerait à le faire dès maintenant : elle refuserait d'aller rencontrer cette famille nordique.
Forte de cette réflexion, elle laissa appraraître sur son visage un sourire empli d'espoir avant de répondre à Lizee.

-Tu as raison Lizee, il faut que je me batte, rien que pour savoir jusqu'où je suis capable d'aller pour mes rêves. Mais tu sais je crois que même si je veux bien me battre, j'aurais toujours peur. J'espère juste ne jamais regretter. Toi, tu ne regrettes pas, tu n'as pas de remords, es-tu certaine de toujours faire les bons choix ? J'ai si peur et tant besoin de conseils. Je t'en supplie, aide-moi, soutiens-moi, j'ai tellement besoin de soutient, d'aide.

Tout en prononçant à mi-voix cet appel au secours, Cécilia s'assit au sol. Certes, elle était motivée, mais aussi perdue. Finalement, elle termina sur une question difficile.

-Lizee McEntry, acceperiez-vous de m'aider et de devenir une amie ?

J'attendis la réponse de la Serpentard, et cette dernière me fît un sourire plein d'espoir, sourire que je lui rendis avant d'écouter sa réponse.

-Tu as raison Lizee, il faut que je me batte, rien que pour savoir jusqu'où je suis capable d'aller pour mes rêves. Mais tu sais je crois que même si je veux bien me battre, j'aurais toujours peur. J'espère juste ne jamais regretter. Toi, tu ne regrettes pas, tu n'as pas de remords, es-tu certaine de toujours faire les bons choix ? J'ai si peur et tant besoin de conseils. Je t'en supplie, aide-moi, soutiens-moi, j'ai tellement besoin de soutient, d'aide.

Je voulu lui répondre, mais Cécilia s'assit au sol avant de poser un question.

-Lizee McEntry, accepteriez-vous de m'aider et de devenir une amie ?

Je m'agenouillai en face d'elle, avant de lui répondre

-Pour sûr que j'accepte!Et plustôt deux fois qu'une!Je suis certaine que tu vas y arriver!Et pour répondre à ta question, je ne suis pas certaine de faire toujours les bons choix, mais je préfère suivre mes idées que les leurs...

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